🇨🇩 RDC : entre turbulence politique et espoir de renouveau
La scène politique congolaise est en pleine mutation. En octobre 2025, un événement majeur retient l’attention : l’ancien président Joseph Kabila prend la tête d’une nouvelle coalition appelée « Mouvement Sauvons la RDC ». L’objectif affiché : « mettre fin à la dictature » et « restaurer l’autorité de l’État ».
Ce retour de Kabila sur le devant de la scène politique soulève beaucoup de questions, surtout dans un contexte national déjà fragile. Plusieurs acteurs dénoncent le pouvoir en place de restreindre les libertés démocratiques et d’instrumentaliser la justice.
⚖️ La réforme énergétique : une affaire qui déchaîne les passions
Parallèlement, le gouvernement a suscité une forte levée de boucliers autour de sa réforme du secteur de l’électricité. L’ordonnance-loi N° 25/025, présentée sans passer par le Parlement, provoque des critiques acerbes, notamment de la part du Réseau Mwangaza, qui y voit une atteinte à la démocratie.
Ce type de procédé — contourner les institutions — cristallise les doutes : le régime central impose-t-il ses politiques sans véritable débat ? Quel modèle de gouvernance pour la RDC.
🔥 L’est du pays : conflit, revendications et institutionnalité
La situation sécuritaire préoccupe toujours. Le groupe rebelle M23, fortement présent dans l’est de la RDC, appelle à un changement du modèle institutionnel, notamment en prônant le fédéralisme pour une meilleure proximité entre le pouvoir et les citoyens.
En outre, les offensives militaires se multiplient : Uvira a été assiégée en février 2025, tandis que la ville de Bukavu était au cœur d’un assaut majeur mené par le M23.
📉 Liberté de la presse : un recul inquiétant
Sur le plan de la liberté d’expression, la RDC enregistre l’une de ses plus mauvaises performances depuis cinq ans. Selon Reporters Sans Frontières, le pays est passé de la 123ᵉ à la 133ᵉ place sur 180 pays. L’incapacité des médias à couvrir en toute sécurité les conflits en est une des principales causes.
Ce recul entrave la transparence, affaiblit le débat public et contribue à la méfiance entre citoyens et institutions.
Que retenir et vers où aller ?
1. Le retour de Kabila dans l’arène politique semble vouloir s’imposer comme une réponse à la crise multidimensionnelle du pays.
2. Les réformes engagées — lorsqu’elles contournent les institutions — suscitent méfiance et suspicion.
3. Le modèle institutionnel de la RDC est remis en question, particulièrement dans les régions de l’Est, avec des appels à la décentralisation ou au fédéralisme.
4. Sans liberté de la presse et un espace démocratique reconnu, les citoyens risquent de rester à l’écart des décisions qui les concernent.
La RDC est à l’aube d’un tournant. Pour qu’il soit positif, il faudra que les élites politiques, les médias et la population œuvrent ensemble dans la transparence et le dialogue. Le chemin est long, mais l’espoir demeuré.
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